III-A) La peur : un comportement de défense

Les réactions observées

Tout le monde connaît cette sensation : vous venez de vous asseoir, de vous attacher, le manège démarre, monte encore, encore et toujours plus haut...



Interview à la Foire de St-Romain Rouen



Votre cœur s’accélère, et vous transpirez ! Pourquoi ?

Tout simplement parce que votre organisme comprend que vous éprouvez du stress. Le stress est un état, pouvant être provoqué par des situations diverses et variées : de l’angoisse d’un examen à la véritable agression physique en passant par la frayeur ressentie sur les manèges à sensations. Toutes les informations sur les situations que le corps est en train de vivre, sont perçues par l’organisme.

Une émotion intense comme la peur, issue de stimulus provenant de l’environnement, parvient d’abord au cerveau, véritable centre réflexe, puis atteint des organes effecteurs chargés d’exprimer une réponse adaptée à la situation.

Aussi, d’après observations, nous pouvons répertorier plusieurs symptômes caractéristiques  de la peur, et révélateurs d’un organisme qui se prépare à fuir un danger

- la pupille se dilate pour capter un maximum de lumière, le regard est aux aguets,

- les poumons se remplissent d’air, la respiration s’accélère,

- le cœur bat de plus en plus vite pour mieux alimenter les muscles en dioxygène,

- l’individu pâlit car ce sont les muscles des jambes qui sont irrigués en priorité,

- la digestion s’arrête,

- le système de refroidissement de l’organisme anticipe lui aussi, l’individu commence à transpirer : ce sont les sueurs froides.


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Schéma récapitulatif des réponses de l’organisme


Toutes les réponses que nous venons d’évoquer sont involontaires. Nous nous demandons alors quels sont les systèmes de l’organisme sollicités par les stimulus de la peur et capables de provoquer les réactions énumérées ci-dessus.


 Origine des émotions

L’organisme est constamment sollicité par les stimulus de son environnement : bruit, lumière, contacts, pressions. Au départ d’un tour sur les montagnes russes nos deux oreilles perçoivent les hurlements des personnes déjà présentes sur les trains. Ces cris, le cerveau les perçoit comme un signe de danger imminent ... En effet, le hurlement est un réflexe naturel, destiné à avertir les autres personnes d'une attaque. Le toucher est également source d'angoisse : ainsi la pression du harnais de protection et la sensation d'être compressé sur un siège, sont source de stress. A proximité des montagnes russes, les cinq sens perçoivent toutes ces informations plutôt angoissantes

Ces stimulus sont captés par certains territoires du corps, appelés récepteurs. Ces derniers  constitués de terminaisons nerveuses sensitives sont reliés à un centre nerveux. La peau, l’œil, la langue, le nez ou l’oreille possèdent des récepteurs spécifiques sensibles. D’ailleurs l’oreille interne peut détecter des sensations pas toujours très agréables lorsque nous dévalons les boucles des montagnes russes.


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Schéma de l’oreille interne


La zone représentée ci-contre en bleu, contient des cils et un liquide. Les mouvements de la tête, et donc du corps en général, permettent la mise en mouvement du liquide, qui, en heurtant les cils, va envoyer des informations directement au cerveau. C’est ainsi que le corps sait s’ il se trouve à l’endroit, à l’envers, ou sur le côté. Or, dans les montagnes russes, ces positions changent successivement et de manière trop rapide et brutale, ainsi, le cerveau n’a pas le temps de traiter chaque information. C’est pourquoi, nous nous trouvons complètement désorienté. C’est aussi la source de l’envie de vomir que peuvent éprouver les personnes les plus sensibles.



Dans cette experience, nous avons simulé de rapides et successifs changements de positions du corps (ici des rotations verticales), et nous allons en observer les effets. On observe que le sujet ne parvient pas à maintenir une trajectoire droite après ses rotations ; ainsi, on constate que les sens sont touchés. En effet, le cerveau, n'ayant pas réussi à traiter les nombreuses informations envoyées par l'oreille interne, entraine le déséquilibre de la personne, ainsi qu'une envie de vomir. C'est exactement la meme chose qui se passe lors d'un trajet de montagnes russes, si ce n'est que les mouvements sont d'autant plus brutaux, nombreux et diverses (rotations, mais aussi accélérations, arrets brutaux, vrilles etc...)

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