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III-C) L’intervention du système hormonal et les précautions recommandées

Le rôle de l’adrénaline et du cortisol

Les glandes surrénales sont les plus sollicitées lors d’une frayeur. Elles sont situées au-dessus de chaque rein.

Adrénaline et cortisol correspondent à des hormones car ces substances chimiques sont élaborées par une glande. Elles sont déversées dans l’appareil circulatoire, puis véhiculées par le sang.


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Organisation des glandes surrénales


Des chercheurs ont pu mesurer la quantité d’adrénaline sécrétée par minute. Au cours d’une forte anxiété, les glandes surrénales (médulla) sécrètent 10 microgrammes par minute d’adrénaline, ce que redistribue  le débit sanguin de façon adaptée aux conditions d’urgence de par une constriction des vaisseaux au niveau de la peau et une dilatation au niveau des muscles et du cœur. D’ailleurs les Anglo- Saxons nomment l’adrénaline l’hormone des trois F : Fear (peur), Fight (combat), Flight (fuite).

L’adrénaline va agir en relayant l’action rapide et éphémère du système nerveux et donc en maintenant l’augmentation de la ventilation pulmonaire, l’élévation du débit sanguin ou encore la stimulation de la libération de glucose par une intervention plus longue à s’établir mais durable.

L’adrénaline engendre l’accélération du rythme cardiaque, dans le but d’aider l’organisme à mieux se protéger d’un danger.

L’effet de cette catécholamine est renforcé par l’action d’une autre hormone, le cortisol sécrété par le cortex surrénalien et qui a pour rôle de favoriser le passage dans le sang des graisses et des acides aminés des réserves cellulaires, de favoriser la consommation des acides aminés par le foie et leur conversion en glucose, d’inhiber la consommation et l’utilisation du glucose par toutes les cellules sauf celles du cerveau.


La commande des sécrétions hormonales

L’observation anatomique montre que la partie medullo-surrénale des glandes surrénales  est innervée par un nerf du système sympathique : le nerf splanchnique issu de la moelle épinière végétative. Cette dernière est elle-même en relation avec les zones encéphaliques.

C’est donc sous l’influence des fibres nerveuses du système sympathique qu’est produite la sécrétion d’adrénaline.

Les récepteurs sensoriels stimulent le système limbique et la substance réticulée en provoquant l’apparition de potentiels d’action dans ces deux zones. Leur relation avec l’hypothalamus déclenche sa neuro-sécrétion  de CRH (Corticotrophin Releasing Hormone) qui grâce à un système hypothalamo-hypophysaire parvient rapidement à l’hypophyse sans avoir été dilué dans la circulation générale. La CRH stimule alors la libération de cortico-stimuline qui arrivée au niveau du cortex surrénalien libère le cortisol.

L’action de ce dernier est plus lente que celle de l’adrénaline, aussi alors que celle-ci provoque très vite la glycogénolyse, le cortisol permet, plus tard la reconstitution des réserves de glycogène.


Conséquences sur l’organisme

Bien qu’indispensables au fonctionnement de l’organisme, adrénaline et  cortisol peuvent avoir des effets néfastes s’ils sont sécrétés en quantité, trop fréquemment ou encore sur des organismes fragilisés.

En effet ces hormones privilégient les fonctions du corps permettant de se parer d’un éventuel danger et ralentissent les autres, telles que la digestion dans ce cas négligée. D’ailleurs à la fin d’un tour de manège, on sent notre bouche sèche à cause de l’arrêt de la production de salive.

De même l’action prolongée du cortisol diminue le renouvellement des cellules gastriques, la sécrétion de mucus et favorise les ulcérations de la paroi gastrique.

 

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Consignes de sécurité


D’autre part, pour les personnes présentant des problèmes cardiaques  ou d’hypertension, l’accès à ce type d’attraction est vivement déconseillé par des panneaux placés dès l’entrée du manège. Ces individus ne doivent  pas aggraver leur état de santé en évitant des modifications physiologiques telles que l’hypertension causée par l’adrénaline. L’hypertension correspond à l’augmentation de la tension artérielle liée à l’élévation de la quantité de sang circulant dans les veines.

De même la tachycardie ou l’élévation importante du rythme cardiaque peut, chez ces personnes-là, causer de graves dysfonctionnements cardiovasculaires. On dit que l’organisme  « tachycardise » lorsque sa fréquence cardiaque dépasse les 110 battements par minute (ou les 140 par minute pour un enfant en bas âge) alors qu’il est de 60 battements pour un sujet sain. Etrangement, un rythme cardiaque élevé entraîne une baisse de débit dans le cœur, due au  fait que le ventricule n’a plus le temps de se remplir. Si l’apport en oxygène du cœur est insuffisant, cela peut engendrer une ischémie myocardique, une insuffisance cardiaque ou encore des douleurs thoraciques.

Par ailleurs, la sécrétion d’un fort ou fréquent taux de cortisol peut provoquer l’apparition de l’athérosclérose. Cette maladie est causée par la concentration des graisses dans le sang provoquant un dépôt de lipides sur la paroi des artères et pouvant entraîner une lésion artérielle.

En outre il est contre-indiqué aux femmes enceintes de rechercher les sensations fortes car elles exposent alors leur fœtus à une élévation soudaine du rythme cardiaque et à l’afflux important de sang dans son cerveau, ce qui peut présenter des risques pour le développement fœtal.

Il est donc important de respecter les consignes de sécurité mentionnées au départ de chaque attraction.


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