III-B) L'intervention du système nerveux végétatif

Certaines parties du système nerveux végétatif vont intervenir. Le stimulus initial fait naître après un délai de quelques dixièmes de seconde, un message nerveux qui sera véhiculé par un nerf sensitif jusqu’à un centre nerveux.


Organisation du système nerveux végétatif

Il est composé de tous les nerfs et centres nerveux contrôlant la vie végétative, elle-même constituée des viscères et des glandes.

On distingue deux types de nerfs : les nerfs sensitifs, centripètes amènent les informations sensorielles (issues des 5 sens) au système nerveux central, d’autre part il existe des nerfs moteurs, centrifuges, dont les fibres sympathiques quittent la moelle épinière dorsale. Le médiateur chimique, ou neurotransmetteur, au niveau de l’organe innervé est la noradrénaline, elle augmente la capacité du cerveau à réagir.


 Les zones encéphaliques mises en jeu lors d’un stress

Ce sont ces zones qui après avoir effectué le tri des informations reçues vont décoder si oui ou non le corps est victime de mouvements brutaux et inhabituels donc dangereux.

Des glandes, les amygdales situées au cœur du cerveau reçoivent les informations perçues par les récepteurs  sensoriels et les transmettent à l’hypothalamus. Ce centre nerveux informe alors le système nerveux.


amygdale-1.jpg

Localisation des amygdales


fig-5.jpg


Les zones encéphaliques réceptionnent divers types de stimulus. En fonction de la charge émotionnelle apportée par ces stimulus décodés par la mémoire, elles les répercutent sur les zones bulbo-médullaires, qui par l’intermédiaire des voies sympathiques, mettent en alerte les organes effecteurs permettant ainsi une réponse adéquate.


Le rôle de la dopamine

Cette substance chimique correspond à un neurotransmetteur car elle est produite au niveau du cerveau, plus précisément au niveau des neurones de l’hypothalamus. Ses effets sont ressentis de suite après la peur et sont souvent comparés à ceux de la cocaïne car la dopamine déclenche la sensation de plaisir en modifiant l’appréciation que nous portons sur notre personne et notre environnement. Cette substance sécrétée pour que le cerveau ne reste pas paralysé, agit sur le psychisme de l’individu.

Toutefois les attractions à sensations fortes sont appréciées par ceux qui sont capables d’évacuer rapidement les premières impressions de peur et d’atteindre l’effet dopamine au plus tôt. Ces personnes éprouvent alors un grand plaisir le temps du tour de manège et profitent pleinement des effets ressentis. Or certains individus ne parviennent pas à dépasser le stade des frayeurs et restent bloqués sur une sensation d’angoisse. Ceci explique que nous ne partagions pas tous le même engouement pour ce type d’attraction.

De même les personnes qui produisent un taux supérieur à la normale de dopamine vont rechercher plus que d’autres les aventures à risque.

 

Mode de transmission du message nerveux

Dans le cas de l’approche imminente d’une chute vertigineuse ou d’une forte accélération que l’on trouve dans les manèges, notre corps réagit rapidement, afin de nous aider à affronter cette situation. C’est à cet instant que tout se met en route.

Les nerfs composés de fibres véhiculent l’influx nerveux au moyen de la propagation d’une modification électrique (ou potentiel d’action) due à un phénomène ionique sur leur membrane biologique. Ce mode de propagation est donc rapide.

Les neurones, cellules des centres nerveux, transmettent l’influx nerveux à un autre neurone par l’intermédiaire de zones nommées synapses.  C’est dans ce cas qu’interviennent les neurotransmetteurs tels que la dopamine ou la noradrénaline. On peut également rencontrer des synapses de type neurone-fibre musculaire ou neurone-cellule glandulaire.

 

fig-bio-2light.jpg

Action du système nerveux végétatif sur les organes

Par l’intermédiaire de la stimulation des fibres sympathiques on peut répertorier la traduction de plusieurs organes effecteurs intervenant dans la réponse à la peur.

 


Organes effecteurs



Réponses

 

Œil (pupille)

 

 

Dilatation de l’iris

(mydriase)


 

Foie

 

 

Libération de glucose

 

Bronches

 

 

Dilatation

 

 

Sang

 

Augmentation du nombre

d’hématies

Hyperglycémie

Augmentation du taux de

lipides sanguins

 

 

Coeur

 

 

Tachycardie

 

Peau et glandes exocrines

 

 

Sécrétion de sueur

 

Vaisseaux sanguins

 

 

Dilatation au niveau musculaire

Contraction au niveau cutané

 

 

Muscles

 

 

Augmentation du catabolisme du glucose

 

 

Le système nerveux sympathique joue donc un rôle prépondérant au cours de la peur ressentie, mais il n’est pas seul en cause.


Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site